John Lennon est mort

12 décembre 2010

Et voilà, je succombe pathétiquement à la mode que je déteste, celle des hommages funéraires et en l'occurrence, en ce début décembre 2010, c'est le trentième anniversaire de la mort de John Lennon (assassiné le 8 décembre 80) que l'on célèbre. Évidemment, vu qu'il est en admis sans plus de considération que cet homme-là était un génie, on en fait des ribambelles. J'ai beau adoré Lennon et tout ce qu'il a pu faire au niveau musical - et puis aussi sa philosophie plutôt peace - ces pleurnicheries sur un tombeau m'agacent plus qu'autre chose. Je n'avais donc en aucun cas décidé de faire un article hommage à notre cher Lennon, et ce n'est d'ailleurs pas de ça qu'il s'agit ici. Je prends juste le prétexte pour parler de ce qui en ce moment entoure le nom de "Lennon" et qui n'arrête pas de nous saouler en ce moment - j'ai nommé : son fils, un film, et les Beatles sur iTunes.

Le "fils de" est hype

Et voilà que Biba, Glamour et tout autre pourfendeur du "bon goût" en matière de tendances culturelles nous recommandent chaudement les élucubrations folk de Sean Lennon et de sa bombasse de copine, Charlotte Kemp-Muhl. Derrière un nom d'un raffinement et d'une originalité extrême, GOASTT ou "The Ghost Of A Saber Tooth Tiger" se cache donc un couple au comble de la hypitude : "fils de" et ex-mannequin. Physiquement, on a le droit à une publicité vivante pour The Kooples, lookés à l'extrême et aux poses trop cool.

Bon allez, parce qu'on est pas des langues de p*te qui ne s'attardent que sur l'apparence des gens, je vais tenter d'écouter ce qu'ils produisent. Un gêne Lennon en musique, ça ne peut pas faire de mal.
1. Ca commence à m'énerver : ya que deux chansons disponibles à l'écoute sur leur MySpace. C'est vraiment le genre de truc qui a le don de m'exaspérer de la part d'artistes. Je ne comprends pas la logique qui en émane : je suis d'accord que c'est pas cool de télécharger mais rendre quasi-impossible la découverte gratuite d'un album, c'est juste chiant. Et je dirais même contre-productif de la part d'un artiste.
2. Bon, après moults clics sur YouTube, je parviens à écouter quelques titres (genre cinq). C'est pas mal, ok, mais ne serait-ce pas un peu facile ? Pas de grandes surprises pour du folk, pas de retournements émotifs particuliers pendant l'écoute, aucune chanson dont je me souvienne deux jours plus tard. Le bilan musical n'est pas ouf.

Alors voilà, Sean Lennon fils de la hype mais pas grand chose d'autre. En même temps, moi j'aurais été le fils d'un des musiciens considérés comme les plus géniaux de notre siècle, je me serais risqué dans un autre domaine pour éviter de souffrir la comparaison. (J'aurais été la fille Lennon j'aurais surtout fait chier mon monde en gueulant "Mon papa c'est le plus fort !")

iTunes découvre les Beatles

Si vous êtes allé sur l'iTunes Store récemment, vous avez pu remarquer à quel point ils nous saoulent avec les Beatles. Images et vidéos d'archives, publicités à tout va, versions remasteurisés de toute la discographie beatlesienne ... On a le droit à Beatles Mania : Le Retour - 50 ans après. Tout ça parce qu'iTunes vient enfin d'obtenir les droits de ventes des albums. Héhé, grosse machine à fric les FabFours ! Ils nous le font bien comprendre sauf que ... quel est l'intérêt d'acheter Rubber Soul en version numérique, certes retravaillée ? Si je dépense mon fric pour les Beatles, c'est au moins pour posséder l'objet - parce que franchement, je kiffe leur pochette. Sinon, si je ne m'intéresse qu'au son, je fonce à la bibliothèque me les emprunter et puis les mettre sur ma playlist. Enfin bon ... A voir les gens dans mes amphis de fac restés bloqués un quart d'heure sur iTunes Store, je suppute que leurs conneries fonctionnent - c'est ça le pire.

Nowhere Boy

Et là on s'achève un bon coup et on heureux pour John Lennon qu'il soit déjà mort. Qu'il n'est pas à subir ce film d'un cul-cul extrême : Nowhere Boy, de Sam Taylor-Wood. Il est sorti cette semaine et bien que je ne l'ai pas vue, la bande-annonce fait déjà peur. Si vous voulez mourir ou rire (au choix), c'est ici. Premièrement, attention rattage complet au niveau de la ressemblance physique des personnages. En général, c'est quand même la chose la plus facile à réaliser dans un biopic : trouver un acteur ressemblant et pas trop mauvais. Mais là, non, le réalisateur est un vrai ouf hyper novateur, qui ne fait pas le choix de la facilité : il a choisi un acteur à l'antithèse de Lennon (des yeux bleus ... BLEUS !) qui en plus joue comme un pied (je vous rappelle la performance d'Aaron Jonhson dans Kick-Ass ?). Ca promet complétement ce film ... Pire que romancé, il a l'air d'être romantisé d'une force pathétique qui me fait hésiter entre le dégout ou l'hilarité. Aaah c'est triste !