The Tree of Life, de Terrence Malick

Hier soir, je reprends mes bonnes habitudes cinéma et vais voir The Tree of Life, Palme d'Or à Cannes cette année. A vrai dire, je crois n'avoir jamais vu une Palme d'Or mais là je me dis "Faisons un effort", et puis j'ai pas grand chose d'autre à foutre. Je ne lis même pas une once de synopsis, faisant confiance à la critique, même si j'avais entendu mon caissier au MK2 dire du film qu'il était "mystique", ce qui n'est jamais très bon signe.

Et bien braves gens, FUYEZ et bien allez-y si vous faîtes des insomnies. C'est effarant d'ennui et de fausse recherche esthétique. Ce vieux monsieur Malick est devenu mystique, et filme pendant plus de deux heures des motifs, même pas originaux. Et vas-y qu'on se tape des gouttes de pluie sur des feuilles, les remous des vagues, un volcan en erruption, la neige et pleins d'autres conneries vues et revues. Si encore ça servait un propos, un semblant d'intrigue (je peux même pas raconter le film, ya pas de film !), mais non, c'est cliché sur cliché. On a quand même le droit à un moment à la mer qui devient progressivement ... le placenta d'une femme enceinte. Même mes tantes oseraient pas une analogie aussi pauvre dans un film de naissance !

On se fait donc bien chier dans cette première partie de film (quand bien même des dinosaures, oui des dinosaures, apparaissent à un moment) (le mec fume quelque chose de surpuissant), séparée de façon subtile par une flamme / aurore boréale - attention, ce film parle de la Mort ! Des gens ont même quitté la salle, ce que je vois hyper rarement. La seconde partie propose une "intrigue", mais ponctué d'airs classiques pompeux (t'en viens à haïr Brahms) et de citations bibliques psalmodiées sur un ton miséricordieux. Sean Penn monte sur des chaises pour voir le ciel entre les buildings de Wall Street (image forte) et Brad Pitt reprend son accent salement ricain d'Inglorious Bastards. J'ai presque envie de pleurer d'avoir vu deux aussi bons acteurs dans ce foutage de gueule - peut-être qu'ils n'avaient pas conscience de la merde du projet.

Le pire c'est que Malick ne réussit pas à lâcher sa caméra, et que le film traaaaiiine sur presque 2h30 (j'ai cru que j'allais mourir), et que les scènes de fin ne sont que meublement de pellicule. Mon ptit vieux, ya un moment, faut prendre sa retraite pour prendre tranquillement ses champignons dans la foret, sans déranger personne !

The Tree of Life, de Terrence Malick (2011), drame
Avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn ...