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La Fille En Blanc
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19 septembre 2011

Melancholia, de Lars Von Trier

Je préviens tout de suite : j'ai vu ce film sans le voir. J'ai été prise d'une crise d'angoisse dû à ma rentrée approchante (je sais, c'est stupide) et sûrement aussi à l'atmosphère oppressante du film. Du moins ça n'a pas aidé. De ce fait, j'ai vu ce film en me tordant de douleur, donc pas vraiment attentive (ou peut-être trop ?) et je suis partie dix minutes avant la fin.

Ce film avait été favori pour la Palme d'Or, avant que Von Trier se mettent à balancer des conneries sur Hitler. L'ouverture m'effraie donc un peu : même intérêt pour le motif, en beaucoup plus beau, que chez Malick - on observe de véritables tableaux mouvants, très lents, mais indéniablement magnifiques. Cependant le titre arrive assez vite, et on entre dans l'intrigue.
Ca a été dit et redit, mais la première partie fait penser à Festen : même tension, même observation des agacements des uns et des autres, même rapports complexes au sein du film. On est loin du drame qui va se jouer dans Festen, mais l'angoisse est là. Kirsten Dunst sort du lot : il y avait longtemps qu'elle n'avait pas habité si bien un si grand rôle. Lumineuse et grave en même temps, elle est le centre du film, son principal attrait. La seconde partie l'éloigne petit à petit de la caméra, mais ses apparitions sont divines. Tout le monde se rappellera, je suis sûre, de la vision d'elle nue au bord de la rivière.

L'intrigue du film, en tant que telle, n'est pas exceptionnelle. On est loin de la nullité et du vide abusif qu'on avait dans The Tree of Life, mais le mariage et l'apocalypse ne sont que des prétextes. Non, attendez, c'est faux ce que je raconte. Ils permettent à Von Trier d'extérioriser ses visions sombres sur les gens et la vie sociale (la partie sur la famille), on faisant tout exploser (je supppose, j'ai pas vu la fin) au final. La perte d'espoir, de vie s'immisce peu à peu dans le film, ce qui donne cette sensation assez désagréable d'oppression que je ne suis pas la seule à avoir ressenti.

Pour autant, ce qui m'a le plus, disons, plu dans le film, c'est son esthétique. Von Trier est un cinéaste qui sait utiliser et jouer avec toutes les ressources cinématographiques. Sincérement, je n'ai jamais vu un aussi beau traitement de la lumière. Ces plans ne sont pas des tableaux à proprement parler, puisqu'il utilise le mouvement très justement, mais ils ont un caractère pictural évident. J'ai été littéralement fascinée par cette lumière bleutée qui grignote de plus en plus les séquences. C'est beau à en mourir ; c'est peut-être ça, la planète Melancholia ?

MelancholiaMelancholia, de Lars von Trier (2011), drame, science-fiction
Avec John Hurt, Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg ...

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